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1. |
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Eté 1988.
J’ai tout juste 15 ans. Je suis secrètement amoureuse d’une amie de mon frère. Personne ne le sait.
Nous ne sommes pas dans le même collège mais nous serons dans le même lycée à la rentrée. Je compte les jours et tiens pour elle un journal.
Le 12 juillet, je suis hospitalisée en urgence.
A mon retour, 3 jours plus tard, ma mère m’annonce que des amis de mon frère ont eu un accident de voiture, qu’une jeune femme que je connais est morte.
Je ne veux pas qu’elle me dise son nom.
Je m’enferme dans ma chambre avec les derniers Nice Matin trouvés dans le salon.
Il y a ce grand titre en première page « Eté meurtrier sur les routes de juillet », la photo d’une carcasse de Renault 5 et son nom.
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2. |
Un jour sur terre
02:44
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Une avalanche en plein été
J'ai froid d'un coup comme jamais
Un pan de glace m'a emportée
L'air vient à me manquer
Une avalanche en plein été
J'ai froid d'un coup comme jamais
Froid dans la chambre froide et glacée
Qui t'a mise hors de portée
C'était un jour sur terre, ordinaire
Une avalanche en plein été
J'ai froid d'un coup comme jamais
Un pan de glace t'a emportée
Qui t'a mise hors de portée
Une avalanche en plein été
J'ai froid d'un coup comme jamais
Froid dans la chambre froide et glacée
L'air vient à me manquer
C'était un jour sur terre, ordinaire
Un simple jour sur terre, ordinaire
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3. |
L'éternité
03:03
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C'est pas que de la déprime
Pas que du spleen, pas du passager
C'est pas du small, pas du slim
Pas qu'un sale moment à passer
C'est son nom effacé
C'est pas qu'une humeur fugace
Pas qu’un grand clash aussi vite oublié
C'est du sérieux, c'est du crash
Pas qu'un chagrin, un chagrin d’été
C'est mon cœur arraché
À l'éternité
C'est pas l'écho d'une seconde
La forme d'onde d'un joli ricochet
Ça raisonne comme une bombe
Jusqu’à la tombe et longtemps après
C'est son ombre déployée
Vers l'éternité
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4. |
Pourquoi
02:21
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Pourquoi le ciel est-il bleu
D'un bleu pareil aux temps heureux
Rien dans le ciel, rien que du bleu
Un beau bleu ciel de jour heureux
Y a trop de soleil
Trop de lumière
Trop de vie
Et moi, je tombe en mélancolie
Pourquoi le ciel est-il bleu
Un jour pareil, moche et odieux
Mon regard peine à voir aux cieux
Je ne peux pas te dire adieu
Y a trop de soleil
Trop de lumière
Trop de vie
Et moi, je tombe en mélancolie
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5. |
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Une madeleine, un bel effet
Un cadre ébène soudain tombé
Une odeur tienne, un parfum sucré
Mieux qu’une aubaine, un hasard clé
Un acouphène comme une pensée
Le vent séchant mes larmes
Le soleil sur mes drames
Etait-ce toi
Etait-ce moi
Etait-ce toi ?
C’était moi
Etait-ce toi
Etait-ce moi
Etait-ce toi ?
C’était moi
Mon souffle sur tes larmes
Mon regard sur tes drames
Des signaux quand je rame
Un vacillement de flamme
Une mise scène de rêve parfait
Un vers de Verlaine que tu aimais
Le vent chassant mes drames
La chaleur en mon âme
Était-ce toi
Était-ce moi ?
Était-ce toi?
C’était moi
Était-ce toi ?
Était-ce moi ?
Était-ce toi?
C’était moi
Mon souffle sur tes drames
Mes baisers sur ton âme
Était-ce toi ?
Était-ce moi ?
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6. |
Mes lendemains
02:56
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Mais que vais-je faire de tous mes lendemains
D'une vie entière ? Je n'en sais rien
Peut-être tout, peut-être rien
Mais que vais-je faire durant tout ce chemin
Si je le pouvais, comme si de rien
J'irais direct tout à la fin
Mes lendemains sont incertains
Et tristes à en mourir
Mais que vais-je faire de tous mes lendemains
Est-ce que j'aimerai ? Je m'en fous bien
Aujourd'hui tout me semble vain
Seras-tu au bout, tout au bout du chemin
Pendue à mon cou? Moi, j'aimerais bien
Que cet "adieu" soit "à demain"
Mes lendemains sont incertains
Et tristes à en mourir
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7. |
En parallèle
02:59
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Fuir
Fuir la terreur
De l'absence et de l'oubli
Fuir l'extérieur
Le monde indifférent
Viens en parallèle
Ici tout est comme avant
Je te garde en vie
Aimée éternelle
Je te garde au dedans
Fuir
Fuir l'errance
Oublier la nuit qui s'épanche
À l'intérieur je te construis
Un amour. Immense
Au berceau de ma vie
Fuis l’extérieur
Le monde indifférent
Viens en parallèle
Ici tout est comme avant
Je te garde en vie
Aimée éternelle
Immortelle au dedans
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8. |
Non (avec Nicole Garcia)
02:25
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Manger, boire
Non, non
Se prélasser au soleil
Non non
Rêvasser, s’amuser
Non, non
Rencontrer des gens
Non, non
Tomber amoureuse
Non, non
Rire aux éclats
Non, non
Regarder une connerie à la télé
Non, non
Ecouter de la musique pop
Non, non
Ne rien faire
Non, non
Voir des amies
Non, non
Rester légère
Non, non
Regarder le ciel
Non, non
Lire des choses futiles
Non, non
Dire des choses futiles
Non, non
Se faire plaisir
Non, non
Vivre
Non, non
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9. |
Aucune
03:16
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Aucun vol pour où tu pars
Aucune traversée
Aucun arrêt, aucune gare
Personne où te trouver
Aucune ville
Aucun arbre haut perché
Au delà des tranchées
Rien ne t’atteint plus où tu pars
Aucun mot. Aucun baiser
Aucun appel. Aucun regard
Aucune où te trouver
Aucune ville
Aucun arbre haut perché
Par delà les tranchées
Aucune ou mille
Aucun arbre haut perché
Aucun astre où sonner
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10. |
Au voleur
03:03
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Où est passée la teenager
Joues roses et taches de rousseur
De l’album aux photos jaunies
Où sont passés mon petit baigneur
Mes casques et mon baladeur
Le monstre caché sous mon lit
Le temps s'enfuit avec ma vie
Au voleur
Le temps s'enfuit avec toute ma vie
Au voleur
Où est passée la teenager
Joues roses et l’air doux-rêveur
De l’album aux photos jaunies
Où sont mon vieux vélomoteur
Mes Doc-Martens, mon blazer
Mes cassettes de musiques eighties
Le temps s'enfuit avec ma vie
Au voleur
Le temps s'enfuit avec toute ma vie
Au voleur
Je cours après le kidnappeur
Je cours après des odeurs
De vanille et de patchouli
Je cours, je cours après mon cœur
Après mon cœur Teenager
Qui disparaît dans la nuit
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11. |
1988
02:30
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